Philippe Merlant

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Philippe Merlant est un journaliste français, par ailleurs écrivain et acteur. Après une vingtaine d'années de carrière professionnelle dans les médias "main stream", il a fait le choix de s'orienter vers l'information citoyenne et participative, la critique des médias et l'éducation populaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1975, à la sortie de sa formation au CFJ (Centre de formation des journalistes) à Paris, Philippe Merlant devient journaliste professionnel à France Inter. Il travaille ensuite successivement à L'Équipe, Libération, puis à la revue Autrement et au magazine L'Entreprise avant de codiriger une agence spécialisée dans la presse institutionnelle.

En 1994, il se lance, avec un petit groupe d'amis journalistes, dans le projet de création d'un mensuel national généraliste destiné à "lutter contre le sentiment d'impuissance et de résignation" en valorisant toutes les initiatives, du local à l'international, qui contribuent à créer un monde plus solidaire et citoyen. Ce magazine, Cité, ne connaîtra qu'un seul numéro, faute de trouver les financements nécessaires, mais permettra en 1996 la création du site d'information Place publique[1], pionnier de l'Internet citoyen. Dans le cadre de Place publique, il va notamment développer et expérimenter des outils de journalisme participatif comme les "conférences de rédaction ouvertes" aux simples citoyens.

Au début des années 2000, il devient rédacteur en chef de la lettre Transversales Science Culture, lancée par le Groupe des dix, où il succède à Patrick Viveret et qu'il transforme en revue à parution trimestrielle. Philippe Merlant contribue également à animer le débat public autour de la mission de Patrick Viveret sur les "nouveaux facteurs de richesse". C'est encore avec le collectif dit « de la Maison de Grenelle » (qu'animait aussi le député Michel Hervé) qu'il cofonde le projet Interactions Transformation Personnelle - Transformation Sociale (Interactions TP-TS) avec Jacques Robin, Laurence Baranski et Patrick Viveret.

En 2004, après l'arrêt de la revue Transversales Science Culture, il est embauché à l'hebdomadaire La Vie, où il restera huit ans, d'abord comme chef du service Culture, puis chef adjoint du service France-Monde. Il réalise dans ce cadre de nombreux reportages à l'étranger (principalement au Brésil et en Afrique).

De la critique des médias à une formation citoyenne de journalistes[modifier | modifier le code]

Philippe Merlant travaille depuis la création de Place publique sur les conditions d’émergence d’une information « citoyenne », susceptible de réconcilier journalisme et démocratie. Son expérience des pratiques alternatives l'amène à développer la critique des médias mainstream, auxquels les citoyens reprochent leur trop forte connivence avec les pouvoirs politique et économique. Cette réflexion va le conduire en 2009 à la publication du livre Médias : la faillite d'un contre-pouvoir, coécrit avec le journaliste Luc Chatel.

De 2016 à 2019, il a été journaliste « en résidence » dans les quartiers populaires de Valenton et Villeneuve-Saint-Georges (94). Il mène aujourd’hui de nombreux ateliers d’éducation populaire aux médias, surtout dans les quartiers populaires.

Conférencier gesticulant[modifier | modifier le code]

Formé à la méthode du Théâtre de l'Opprimé, il est d'abord formateur et comédien occasionnel pour la compagnie NAJE (Nous n'Abandonnerons Jamais l'Espoir).

Le , dans la salle du New Morning à Paris, Philippe Merlant présente une « conférence gesticulée » intitulée « Le mystère du journaliste jaune »[2]. Sur les traces de Joseph Rouletabille, le journaliste s'interroge sur le journalisme et sa relation avec le pouvoir.

Au début de l'année 2020, il intègre l’équipe de L'ardeur, collectif d'éducation populaire politique.

Publications[modifier | modifier le code]

  • Histoire(s) d’innover (avec l’Anvar), InterEditions, Paris, 1992.
  • Sortir de l’économisme (avec René Passet et Jacques Robin), Éditions de l’Atelier, Ivry-sur-Seine, 2003.
  • Où va le mouvement altermondialiste ? (avec les revues Mouvements et Transversales), La Découverte, Paris, 2003.
  • Médias : la faillite d'un contre-pouvoir (avec Luc Chatel), Fayard, Paris, 2009.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Voir le site Place publique et sa présentation d'un ensemble d'initiatives dites « citoyennes »
  2. John Paul Lepers, « Journaliste tous coupables », sur latelelibre.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]